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miere, du ſort de votre fille ; puiſqu’elle n’en jouira pas longtems après vous. — Ah ! ma chere Célide, lui dit le Comte en l’embraſſant, ſe peut-il qu’un pere qui t’aime, ne puiſſe te parler, ſans faire couler preſque toujours tes larmes ! ô amour ! enchanteur & cruel poiſon ! tu ſais tous nos malheurs : ſans roi, nous coulerions des jours tranquilles : ma chere fille, le généreux de Blémigni, aurait rendu heureux les tiens ; & aurait aſſuré ma félicité par la tienne. — Ah ! mon pere, quand je n’aimerais pas le Marquis, je n’épouſerais pas Monſieur de Blémigni ; & ſoyez aſſuré, que ſi je puis vaincre,