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s’oppoſait à ſon amour, & ſon amour à ſa raiſon. Quand elle penſait aux obſtacles, qu’il aurait à eſſuyer, elle ſe blâmait beaucoup de l’avoir laiſſé introduire dans ſon ame : mais, lorſque les charmantes qualités de ſon amant, les obligations qu’elle lui avait, & la tendreſſe qu’il avait pour elle, ſe préſentaient à ſon ſenſible cœur ; elle n’avait pas la force de condamner celle qu’elle avait pour lui. Les réflexions qui l’occupaient à ce ſujet, lui faiſaient couler ſes jours bien triſtement ; il n’y en avait pas un ſeul, qui ne fût marqué par ſes larmes. Quand elle était ſeule, elle s’abandonnait aux affligeantes idées, qui