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Bliville, c’eſt faire un outrage bien ſenſible à mon cœur, ſi tu ne me regardes pas comme l’ami le plus affectionné : mais, je le vois bien, puiſque tu me caches la ſecrette triſteſſe qui s’eſt emparé de toi : & tu crois donc, cruel, pourſuivit-il avec toute la chaleur de l’amitié, que je puis être content, tandis que je te ſaurai dans la douleur ? que j’en ignorerai la cauſe ? Ah ! ſi elle m’était connue, que ne ſerais-je point pour la faire ceſſer ! inſtruis-m’en, mon cher ami : ſi je ne puis te conſoler je goûterai du moins la douceur de m’affliger avec toi : car ne me crois pas capable de prendre des amuſemens, lorſque je vois