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une ardeur, que je ne ſaurais exprimer. Ah ! mon pere ! s’écria Célide, la voix entrecoupée de ſanglots : vos bontés me font encore mieux ſentir, combien je ſuis coupable : quoi ! ſe peut-il, que j’afflige un pere, pour qui je ne puis avoir trop de tendreſſe ? Ah ! mon pere, je ſuis indigne du jour que je reſpire, puiſque j’empoiſonne les vôtres mais je ſens, ajouta-t-elle d’un ton tranſporté, que dès ce moment, la raiſon a repris dans mon ame ſon empire, & en a banni l’amour : non : il n’aura jamais de pouvoir ſur moi : impérieuſe paſſion ! tu ne régneras plus dans mon cœur ! conſolez-vous donc, mon ren-