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Ah ! lui dit-elle ; quel malheur eſt le mien ! de répandre une ſi grande amertume, ſur des jours, pour la conſervation deſquels, je donnerais des miens ! Ah ! mon pere, prenez ma vie, puiſqu’elle n’eſt pour vous qu’un ſujet de douleur. — Le Comte la releve ; & la prenant entre ſes bras : — ah ! ma chere fille ! s’écria-t-il, que dis-tu ? peux-tu croire qu’un pere qui t’aime, regarde la fin de ta vie, comme celle de ſes douleurs ? Ah ! Célide, vous ne connaiſſez pas votre pere, ſi vous le croyez capable d’un ſi barbare ſentiment : hélas ! ſans toi, depuis que j’ai perdu ta reſpectable mere, mes yeux ſeraient fermés