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loin de deſirer, ce que vous dites, je donnerais mon ſang pour conſerver le vôtre : je voudrais que ma ſortune ſût dix ſois plus conſidérable que celle du Duc de Bliville ; & je vous l’offrirais toute entiere, avec ma fille, comme un faible gage de l’eſtime, de la tendre amitié, & de la reconnoiſſance que j’ai pour vous : mais le ſort a voulu que j’euſſe la douleur de ne pouvoir reconnaître ce que je vous dois. Ah ! vous le pouvez ; laiſſez-vous attendrir ; ſongez que c’eſt Mademoiſelle de Bricour, qui peut ſeule faire mon bonheur ; & non des biens que je mépriſe : permettez enfin que j’emploie auprès d’un pere qui