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vous me faites entrevoir un ſoupçon, qui outrage trop l’amour, pour que je puiſſe le ſupporter : dites-moi toute autre, choſe : mais, ne me dites pas, que je changerai de ſentimens pour votre charmante fille : & ſachez que votre haine, la ſienne, le courroux de mon pere irrité, & l’eſpoir éteint pour toujours dans mon cœur, ne m’empêcheraient pas de l’adorer, tant qu’il plairait au ciel de conſerver ma malheureuſe vie : c’eſt de vous, mon cher Comte, continua-t-il, en l’embraſſant, que dépend mon bonheur : ne vous oppoſez pas plus long-tems à une paſſion, que je ne peux vaincre ; que je chéris trop pour