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nous sentîmes se poser sur nous la nappe de lumière. Les aéristes ne nous virent pas. Ils passèrent. Mais, à moins d’un kilomètre en avant de nous, un des obus volants descendit et décrivit une courbe hardie qui le fit passer à moins de quinze mètres du sol : il rasa les cimes des cannes à sucre...

Enfin, le dernier des engins volants disparut. Nous nous relevâmes.

— Heureusement que ce sont des hommes-singes qui manœuvrent les obus. Des Illiens nous eussent découverts ! murmura Fangar. En tout cas, ils savent maintenant se servir admirablement de leurs appareils, ces brutes ! Ils vont certainement retrouver l’obus volant qui nous a servi à fuir... Pourvu qu’ils ne suivent pas notre piste...

— Allons ! dis-je.

Nous avançâmes en silence. Comme moi, Fangar craignait, malgré tout, que quelque obus volant ne fût monté par un aériste et ne contînt un microphone qui aurait pu enregistrer nos paroles.

Ce ne fut qu’après quelques minutes que nous recommençâmes à causer, ou plutôt à échanger quelques courtes phrases sur ce qui se passait à Illa.

J’appris ainsi que Rair avait caché mon empri-