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des bombes radiantes dont nous sommes munis. Nos ordres sont stricts !

Je compris. Ce que les miliciens tenaient dans leurs mains, c’étaient de petites bombes radiantes, qui, en éclatant, donnent naissance à des ondes comparables à celles des rayons X, mais plus courtes, et qui ont la propriété de supprimer toute vie sur une certaine étendue, des ondes si courtes qu’il en tient dix-sept millions dans un dixième de millimètre.

Le moindre geste de résistance, et j’étais anéanti.

Grosé et ses miliciens, grâce à leurs vêtements dont la matière était si serrée que ces ondes ne pouvaient les traverser, ne risquaient rien.

Je possédais bien un de ces vêtements, mais je n’avais pas pensé à l’endosser, ne pouvant prévoir quelles seraient les armes employées contre moi.

Je me raidis et réussis à rester calme.

— Je vous suis ! répondis-je à Grosé.

Celui-ci fit un signe. Prestement, un des miliciens me saisit les mains, cependant qu’un autre s’approchait avec des menottes. Se révolter eût été vain et peu digne de moi. Je me laissai faire.

Entouré de mes gardes du corps, je sortis de ma demeure.

Moi, Xié — le vainqueur des Nouriens,