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vait être sauvée que par moi. Du moins, je le croyais.

Fuir ? Un seul moyen existait de quitter Illa : s’emparer d’une machine volante et prendre les airs. Entreprise relativement facile. Les gardiens des machines ne pouvaient encore connaître les intentions de Rair à mon égard et me laisseraient respectueusement prendre un des engins.

Toutes ces réflexions, on le devine, je me les étais faites en moins d’une minute. Je m’élançai vers le puits faisant communiquer ma demeure avec les terrasses.

Je ne l’avais pas atteint que je m’arrêtai net en entendant le sifflement d’un des ascenseurs.

Je perçus un léger choc. Et, presque à la même seconde, Grosé, suivi de six miliciens, apparut. Tous portaient des vêtements antiradiants, faits d’un tissu composé de plomb et d’or. Deux miliciens, debout derrière Grosé, tenaient quelque chose dans leurs mains fermées.

— Seigneur Xié, fit Grosé d’une voix qui me parut mal assurée, nous sommes ici par ordre du Grand Conseil. Veuillez nous suivre !

— Vous suivre ? Et où ?

— Nous avons ordre de nous assurer de vous, seigneur Xié. Ne nous obligez pas à faire usage