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doute, étaient-ils plus ou moins au courant des événements qui se préparaient.

Je regagnai ma demeure et courus dans la chambre de Silmée.

Elle était vide ! Les deux femmes gardes-malades avaient disparu. Et pas de Silmée !

Je me sentis devenir fou.

J’errai à travers les chambres en appelant stupidement mon enfant... Rien ne me répondit !...

À quoi bon m’étendre sur mes angoisses ? Les heures passèrent avant que je comprisse la vérité : Silmée avait été enlevée.

Tout d’abord, je conçus un espoir fou : c’était peut-être Toupahou qui avait enlevé ma fille pour la soustraire aux machinations de Rair !

J’attendis... J’attendis encore !

Toupahou ne vint pas, ni aucun message de lui.

Ah ! malheureux père que j’étais !

Un timbre m’annonça que quelqu’un entrait chez moi. Je me précipitai.

C’était Fangar, le chef aériste. Malgré ma terrible émotion, je remarquai que mon visiteur était livide et agité.