Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/24

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mr Fullen l’ouvrit et murmura :

— Pauvre garçon ! Il est mort dans la catastrophe, comme tant d’autres !… Il aurait mieux fait de m’apporter cela lui-même !…

Et ce fut tout. Mr Fullen fit déposer le manuscrit dans sa bibliothèque et n’y pensa plus. Il y pensa d’autant moins qu’il s’éteignit quelques jours plus tard…

Ses héritières, deux jeunes nièces qui allaient se marier, firent vendre en bloc la bibliothèque du savant.

Le manuscrit du Dr Akinson fut adjugé, avec un fort lot de vieux papiers, à un brocanteur de Washington.

À la suite de quels avatars le manuscrit, à peu près intact, du Dr Akinson, parvint-il entre les mains d’un bouquiniste de la Bowery, à New York, c’est ce qu’il serait peut-être possible d’expliquer, mais cela ne présente aucun intérêt.

Toujours est-il que ce manuscrit, nous l’achetâmes… Et nous le publions tel quel.

Le Dr Akinson a-t-il traduit fidèlement le livre mystérieux ? Traduttore, traditore (traducteur, traître), assurent les Italiens…

Il est certain que le Dr Akinson, pour mieux se faire comprendre, a dû traduire par des expressions à peu près équivalentes les appa-