à tel point que la population avait voulu faire libérer les prisonniers. Rair, de rage, avait fait foudroyer ces derniers.
Illa croulait.
Je réussis à m’introduire dans les puits, tant la surveillance était relâchée. Je pus pénétrer dans les cryptes renfermant les munitions d’Illa. Elles étaient presque vides — mais que m’importait !
J’arrivai devant la triple casemate renfermant la pierre-zéro.
Toupahou, avant de partir pour Illa, pour la mort, m’avait révélé le secret du terrible alliage.
Je plaçai devant le blindage la boîte d’or renfermant le fragment de pierre enlevé à Ilg et déposai contre elle un petit réchaud électrique que je réglai de façon que, dans un très court délai, la pierre-zéro contenue dans la boîte fût suffisamment échauffée pour se désintégrer et provoquer, en même temps que la désintégration des centaines de kilogrammes de pierre-zéro entreposés derrière les blindages, la destruction complète d’Illa.
... J’ai terminé. Il est neuf heures du soir. Le soleil a disparu depuis longtemps derrière la pyramide du Grand Conseil. Les étoiles scintillent. C’est le dernier soir d’Illa.
Sa civilisation mériterait peut-être d’être sau-