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Ilg dormait. Pour notre sécurité à tous, je le tuai à l’insu de Toupahou et de Silmée.

J’appris de Toupahou que c’était lui qui, engagé dans les rangs des Nouriens et commandant une des terribles tarières, avait pénétré jusque dans ma demeure et avait enlevé Silmée. Mais Houno, le roi de Nour, égal en traîtrise et en astuce à Rair, avait fait emprisonner les deux fiancés dès leur arrivée dans ses États.

Le téléphone portatif que j’avais enlevé à Limm fonctionnait fort mal, et j’avais peur, en m’en servant, de faire connaître ma présence aux gens de Nour.

J’envoyai Toupahou à Illa, afin de négocier notre retour et de faire notre paix, si c’était possible, avec Rair.

Les adieux des deux fiancés furent déchirants. On eût dit qu’ils devinaient l’avenir.

Toupahou réussit à regagner Illa, où Rair le fit impitoyablement foudroyer, comme traître, au pied de la pyramide du Grand Conseil suprême.

La nouvelle en parvint jusqu’à Nour. Je l’appris et ne sus pas la cacher à Silmée. Le même jour, m’étant éloigné pour nous procurer quelque nourriture, je retrouvai mon enfant inanimée. Morte... Elle s’était enfoncé dans la poitrine les griffes du gant de Limm. Et, si affaibli que