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horribles tourments, qu’il l’ignorait. Je savais, moi, que c’était un sublime mensonge, Toupahou ayant été initié par Rair, son grand-père, au terrible secret.

...Le temps presse. J’aurais trop de choses à écrire. Et la mort, le néant, est proche pour Illa, pour Rair, pour tous ceux que j’ai aimés et pour moi-même. Je l’ai voulu. Ce serait à refaire que je le referais...

Je délivrai Toupahou et Silmée. Ayant réussi à me procurer un uniforme de gardien de la prison, je réussis à m’introduire dans la sinistre geôle. Grâce au gant de Limm, je tuai successivement plusieurs surveillants... J’ouvris le cachot de Toupahou. Le malheureux n’avait plus de bras. On les lui avait lentement rongés dans les acides.

Par lui, je sus que Silmée occupait un cachot contigu au sien, afin qu’elle pût entendre ses cris de souffrance et l’exhorter à parler. Les Nouriens, pour la férocité, valaient les Illiens !... Mais la cause initiale de toutes ces horreurs, n’était-ce pas Rair ?

Notre émotion, en nous retrouvant, mon enfant et moi, faillit nous perdre... Pauvre Silmée ! Infortuné que je suis !

Nous réussîmes à sortir de la prison et à regagner la carrière qui me servait de retraite.