Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/173

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

essayaient vainement de rabattre la trappe que l'on poussait du dehors.

Les hommes-singes, contrairement à ce que je pensais, avaient, en quelque sorte, flairé le danger que je courais... Ils m’avaient vu disparaître dans la trappe, et, tout aussitôt, s’étaient élancés pour me rejoindre.

L’un d’eux — je le sus ensuite — avait passé sa tête dans l’ouverture. Imprudence. Un milicien, l’ayant aperçu, lui avait fendu le crâne avec un outil. Et il avait voulu refermer la trappe.

Mais, derrière le quadrumane, des grappes d’hommes-singes étaient suspendues à l’échelle. Ceux qui étaient les plus proches du panneau avaient voulu s’infiltrer dans l’ouverture. Les Illiens qui n’étaient pas occupés à m’assaillir avaient tenté de rabattre la trappe. Trop tard.

Et, maintenant, une lutte terrible se livrait entre les hommes-singes et les Illiens. Ces derniers avaient l’avantage de la position. Mais les quadrumanes étaient plus vigoureux, plus nombreux surtout.

Je sentis soudain se relâcher l’étreinte qui m’enserrait : appelés par leurs camarades, presque tous les miliciens acharnés sur moi coururent unir leurs efforts à ceux des autres Illiens, afin d’empêcher les hommes-singes de pénétrer dans le corps de garde.