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Ainsi que je devais le savoir par la suite, je me trouvais dans le corps de garde chargé de la surveillance des assises des ascenseurs des mines.

L’officier qui commandait le poste avait été avisé de la révolte des hommes-singes. En m’entendant frapper, il avait cru que c’était un des ingénieurs, les seuls qui connussent le signal réservé aux chefs, et, déjà ému par les nouvelles qui venaient de lui parvenir, avait instinctivement, impulsivement, ouvert.

Revenons-en à moi. Renversé par mes agresseurs, je tentai de me débattre, avec l’énergie du désespoir. En vain. Mes assaillants étaient trop et avaient trop d’intérêt à ma capture.

C’est le traître Xié ! s’était exclamé l’un d’eux.

Je compris que j’étais perdu.


III

Tandis que je me roulais sur le dallage, que je griffais, que je mordais désespérément mes assaillants, sans bien savoir ce que je faisais, j’entendis des cris qui me firent instinctivement tourner la tête.

Je vis — j’entrevis — deux des miliciens qui