Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/171

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

constatai qu’une trappe y était aménagée. Sans doute servait-elle au passage des ouvriers, lors des réparations ? Je la touchai. Elle était fermée et rendait un son mat qui décelait sa forte épaisseur.

Je frappai fortement sept fois, puis trois fois contre le panneau. C’était le signal employé pour se faire ouvrir, dans les couloirs de la pyramide du Conseil.

J’avais frappé au hasard, sans aucun espoir, pour répondre à une pensée qui venait d’éclore dans mon cerveau.

Presque instantanément, la trappe s’ouvrit. La face inquiète d’un officier de la milice apparut dans l’ouverture ronde.

Mes deux mains se refermèrent autour de son cou. Je serrai frénétiquement, avec tant de rage que mes pieds glissèrent de l’échelon de métal où j’étais perché et que je restai suspendu par les mains au cou de ma victime qui essayait en vain de me faire lâcher prise.

Je sentis le malheureux s’affaiblir. D’une secousse, je réussis à reprendre pied sur l’échelon, et, repoussant l’officier sans vie, franchis l’ouverture...

Une vive lumière m’aveugla. J’eus le temps de voir plusieurs ombres, des uniformes. Et je fus aussitôt saisi par dix poignes furieuses.