I
Je fus conduit dans une des cellules réservées aux condamnés à mort.
Rien que le séjour dans un pareil lieu impliquait une angoisse atroce. Ces cellules affectaient la forme d’une sphère parfaite, une sphère dont les parois étaient faites de différents métaux. Au centre de cette boule creuse, une cage de bambou était suspendue par des haubans rigides qui la maintenaient de façon qu’elle ne pût bouger. Je fus placé dans cette cage, pieds et mains liés.
A l’ordinaire, les condamnés ne sortaient plus du réseau de bambou. Des rayons électriques, jaillis de tous les points de la sphère, dissociaient lentement leurs corps.
Pendant six à sept jours, ils souffraient des tourments sans nom. Rair seul avait pu assister jusqu’à la fin, sans être incommodé, au supplice