Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/127

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Du geste, j’ordonnai à mes hommes de se jeter sur le plancher.

Ma rage et ma fureur étaient à leur comble. Venger Silmée et périr !

J’avais emporté à tout hasard une bombe fracassante. Je me retournai vers la tarière et, de toutes mes forces, lançai mon engin.

Je fus soulevé comme un fétu par l’ébranlement causé par l’explosion, et lancé contre un débris de muraille. Le choc fut si violent que je perdis connaissance. Il me sembla que tout s’écroulait autour de moi, et ce fut tout...

Je repris mes sens presque aussitôt. Mon masque antiasphyxiant avait résisté, et m’avait protégé. A part quelques contusions, j’étais indemne. Mais mes officiers avaient disparu. J’aperçus les pieds de l’un d’eux qui dépassaient de dessous un pan de muraille. Je compris qu’ils avaient tous été écrasés.

Le plafond, en voûte, avait résisté. Par ses lézardes, les fils de cristal flexible distribuant la clarté s’apercevaient. Ils avaient tenu.

À leur lumière, j’aperçus la tarière renversée, ouverte en deux, fracassée. Dans l’intérieur, je distinguai d’énormes bielles, des cônes à friction, des engrenages, le tout en miettes et mélangé à d’informes débris humains.

Ironie du sort : je constatai que le centre de