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Le sort en était jeté... Plus rien ne pouvait plus changer la destinée d’Illa !...

A trois heures du matin, cent cinquante obus volants s’élevèrent dans les airs. Ils emportaient chacun une bombe fracassante, capable à elle seule d’engloutir une ville.

Les terribles engins glissèrent sans un bruit dans le ciel étoile, vers le nord — dans la direction de Nour.

Les hommes-singes qui les montaient étaient sacrifiés. Ils ne savaient pas que les bombes qu’ils étaient chargés de jeter sur Nour devaient exploser d’elles-mêmes, à la volonté de Rair, qui, lorsqu’il jugerait le moment venu, enverrait une décharge électrique qui provoquerait la déflagration des explosifs.

Rair, au moyen d’un enregistreur de vibrations, pouvait, en effet, savoir à tout moment la position exacte de la flottille d’obus volants. Lorsqu’elle serait au-dessus de Nour, il provoquerait l’explosion des bombes qu’elle emportait.

Pas un des obus volants ne devait revenir.

Pas un ne revint. Comme nous le sûmes ensuite, les calculs de Rair se trouvèrent exacts. Les obus volants, arrivés au-dessus de Nour, explosèrent ensemble. L’ébranlement de l’air fut tel que Nour fut entièrement détruite...

Mais elle était vide de ses habitants. Ilg avait