Page:Moselli - La Cité du gouffre, 1926.djvu/34

Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’homme, puis, se tournant vers le second capitaine, il l’envoya chercher un autre flacon.

— Buvez, et essayez de dormir ! dit-il en tendant à Raquier un verre qu’il avait empli à demi.

Le naufragé but sans mot dire. Il assura sa tête sur l’oreiller et ferma les yeux.

Mercier fit signe à son second de le suivre et sortit avec lui sur la dunette.

— Qu’est-ce que vous en pensez ? questionna-t-il après avoir doucement refermé la porte. Un fumiste ou un fou, hein ?

Mais qui l’aurait enfermé dans cette sphère, qui n’était pas en métal, puisqu’il a suffi de quelques balles pour la fracasser ? objecta Jacques Michel.

— Nous verrons cela ! Demain, lorsqu’il sera reposé, nous l’interrogerons soigneusement, de façon à nous rendre compte de la vérité ! Venez dîner ! Il est plus de huit heures, mon cher, et le pauvre Mauris doit commencer à trouver le temps long sur la passerelle !

 

Le lendemain matin, le capitaine Mercier se rendit auprès du naufragé et constata qu’il était mort.

Ses haillons ne contenaient aucun papier