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» Au côté d’O’Baldy, je traversai le petit bureau du purser, puis sa cabine, et arrivai devant une étroite porte de tôle, qui donnait dans la chambre forte.

» O’Baldy ouvrit une des armoires de la cabine du purser : je devais m’y cacher, au cas où le purser, pour une cause ou l’autre, fût revenu dans sa cabine. O’Baldy alla prendre la faction dans la coursive, à quelque distance de la porte de la cabine du purser ; il devait m’avertir en laissant tomber un sucrier, qu’il tenait à la main, si le purser apparaissait.

» La porte de la chambre forte était munie de trois serrures de sûreté. Je n’eus besoin d’en forcer qu’une. Ayant compris leur mécanisme, j’ouvris facilement les deux autres.

» J’attirai le battant à moi, appuyai sur le bouton d’une petite torche électrique dont je m’étais muni, et pénétrai dans la chambre forte.

» C’était un réduit cubique, de deux mètres cinquante de côté, et dont les parois supportaient des planchettes de tôle. Elle formait en quelque sorte le prolongement de la cabine du commissaire. Ses cloisons avaient été blindées au moyen d’épaisses plaques de tôle d’acier maintenues par des arcs-boutants rivés aux barrots ; une solide croix de fer en défendait le hublot.

» Devant moi, sur les rayons, j’aperçus de