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IIO Bijou du Parnaffe. SONNET. Vand vous m’euftes juré que voftre ame à la gefne, Vouloit suivre par tout mes ordres & mes loix, Je veux bien l’advoüer, j’entendis une voix, Qui difoit à mon cœur, va soulager fa peine. 9656 Ie ne foubçonnay point l’émotion soudaine, Que ce premier discours me causa cette fois ; Ie crus que la pitié vous voyant aux abois, Avoit voulu tenter quelque entreprise vaine. Mais, helas ! je connois à prefent mon erreur, [cœur, Et je fçay que la voix qui parloit a mon Eft une Deïté, fiére, aveugle, & cruelle.