Sur le devant se trouvait la grille d’entrée.
Par derrière était une petite porte.
C’est de ce côté, que l’assaut allait être donné.
On a deviné Caudirol et sa bande.
En effet, le bandit avait fixé pour ce soir-là l’exécution de son plan.
Lydia devait être arrachée à ses protecteurs.
Caudirol se dirigea vers la petite porte suivi de Zim-Zim.
Il mit une clé dans la serrure et la tourna deux fois : le pêne joué aussitôt.
— Sacrais avait raison, fit le bandit, il vaut mieux procéder ainsi : sa clé fait merveille.
Et il traversa le fond du jardin.
Une pièce du premier étage était encore éclairée.
— Fais-moi la courte échelle, Zim-Zim, dit Caudirol.
— Voilà, patron,
Zim-Zim se plaça contre le mur les mains assemblées.
Caudirol se hissa lestement jusque sur ses épaules.
Sa tête se trouvait à la hauteur de la fenêtre. Il ne pouvait rien voir à l’intérieur.
Il fallait se hisser à l’appui.
Comme il allongeait sa main, il sentit la fenêtre s’ouvrir légèrement sous sa pression.
Elle n’était pas fermée.
Il allait s’élever à la force des poignets quand le bruit d’une conversation frappa ses oreilles.
— Alors, disait une voix, c’est là que les millions sont déposés.
— Oui, répondit une autre voix. C’est dans l’allée que je t’ai dit, au Père-Lachaise.
Et la personne qui parlait répéta le nom de l’allée à plusieurs reprises.
— C’est bien ; cela me suffit.
— Tu trouveras facilement.
— Eh bien ! c’est entendu ; dès demain, je vais au cimetière ; je cherche l’allée en question ; je prends ensuite la contre-allée, à droite, et je trouve le vieux caveau abandonné dont la porte ne ferme plus.
— La serviette contenant les valeurs se trouve cachée sous l’autel.
— Parfait. Et là-dessus, je vous, souhaite le bonsoir. Vous devez avoir besoin de repos. Je vais faire une petite ronde et me coucher, moi aussi.
— À demain, mon ami.
Caudirol saisit l’appui de la fenêtre et se hissa vigoureusement.
Il put voir à l’intérieur…
La porte se refermait.
Un homme était couché dans un grand lit de fer, sans rideaux.