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LES MYSTÈRES DU CRIME

Général des Carrières était mort, foudroyé par un poison subtil que lui avait inoculé le faux aide du bourreau.

Sa tête était renversée en arrière, et son corps s’agitait d’une façon bizarre, secoué par la marche.

Il semblait se débattre et lutter.

Ce fut l’impression des spectateurs de cette scène.

On déboucha dans la cour de la Roquette, bordée de trois côtés par des bâtiments.

La grande porte d’entrée étais fermée et masquait la place.

On entendait le murmure d’une foule houleuse.

Deux surveillants tenaient chacun un battant de la porte…

Tout à coup, ils l’ouvrirent et l’échafaud apparut rougeâtre, hideux, dans son cadre de soldats, de policiers et de curieux.

— Allons vite, les enfants, dit M. Dublair.

En un clin d’œil, le corps inanimé de Général fut porté jusque sur la bascule de la guillotine.

Au premier rang, un homme regardait avidement.

L’émotion le secouait.

— Enfin !… murmura-t-il.

Cet homme, c’était le président Bartier, l’immonde magistrat.

Ou allait guillotiner son fils !

Et il répétait :

— Enfin ! enfin !…

Pendant quelques secondes, la foule avait vu le combat fantastique, désordonné, du cadavre contre le bourreau et ses aides.

Le mort semblait doué d’une vie étrange, terrifiante.

L’aumônier courait le crucifix à la main…

Sur l’échafaud, tout mouvement cessa et le corps s’affaissa sur la bascule.

Flack enleva prestement l’étoffe noire qui recouvrait le cou. Un aide se plaça a droite auprès du vaste panier rouge dont il repoussa le couvercle.

Un autre alla se placer devant la lunette, prêt à retenir la tête du décapité.

Le bourreau appliqua violemment sa main sur le dos du cadavre, tandis que le dernier aide soulevait la bascule par en bas.

— Houp ! allons-y.

La bascule fit un quart de cercle et roula vers le trou béant.

M. Dublair baissa rapidement la partie supérieure de la lunette.

Un silence funèbre régnait sur la place.

Quelques cris de femmes retentirent, perdus bientôt dans une clameur immense.

L’exécuteur avait tourné la poignée fatale.