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Il descendit la place Jacques-Cartier et se rendit sur les quais. Une heure après il était à l’ouvrage.

Pierre Julien était un garçon très fort et sans être travaillant à l’excès, il était loin d’être le plus paresseux des ouvriers de bord. On s’aperçut bientôt de sa bonne volonté et surtout de sa force et c’était à qui, des propriétaires de navires, lui donnerait de l’ouvrage.


II


Dans le cours de l’été, comme bien on le pense, Pierre avait fait connaissance avec un grand nombre d’ouvriers. Le soir il s’amusait avec eux, à boire et à fêter, très souvent jusqu’à une heure avancée de la nuit.

Au nombre de ses nouveaux amis se trouvaient trois jeunes gens, qu’il eut été de beaucoup préférable qu’il n’eut jamais connus.

Ces trois jeunes gens se nommaient