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Désirant le prendre sur le fait, il ne chercha pas à l’approcher.

Ils coururent ainsi, jusqu’à la grange d’Arthur.

Rendu en cette endroit, Pierre se disposait à mettre le feu, lorsqu’il se sentit subitement empoigné par une main de fer.

— Misérable, s’écrie le père Julien, que fais-tu là ?

En se sentant empoigné, Pierre chercha à s’esquiver, mais il avait affaire à plus fort que lui.

Quoique passablement âgé, le père Julien avait encore le poignet solide et malgré tous les efforts qu’il fit, Pierre ne put s’échapper.

— C’est toi, Pierre, continua le père Julien, qui veux ruiner de nouveau ton pauvre frère. Ah ! je connais maintenant, qui a causé l’accident qui a failli coûter la vie à Alexina, je connais maintenant qui a mis le feu aux bâtiments d’Arthur. C’est toi, malheureux qui a commis tous ces crimes. Tu n’as donc pas de cœur. Tu ne crains donc ni la prison ni l’exil.