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jeune fille lui raconta, ne fit que confirmer ses soupçons. Il résolut donc de veiller son fils aîné de près.

Le samedi qui précéda la publication du dernier banc, vers neuf heures et demie du soir le père Julien qui était toujours aux aguets, crut entendre ouvrir la fenêtre de la chambre de Pierre.

Prenant toutes les précautions possibles pour ne pas faire de bruit, il se rend auprès de la fenêtre de sa chambre qui se trouve au dessous de celle de son fils et regarde dehors.

Il faisait affreusement noir, cependant il put voir une forme descendre l’échelle qui était appuyée sur la maison, puis partir en courant à travers les champs.

Le misérable, s’écrie le père Julien, indigné, il va renouveler son crime d’il y a deux ans, mais cette fois j’y serai.

Il ouvre la porte et le voilà parti à la recherche de Pierre.

Il le distingua bientôt dans l’ombre, courant toujours dans la direction de la maison d’Arthur.