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avait assez de paille pour qu’il n’eût pas le trouble d’en charroyer.

Il n’eut qu’à jeter une allumette et dans un instant tout fut en flamme.

Pierre content de son succès, s’empressa de revenir chez lui.

Il se déshabilla à la hâte et se jeta sur son lit.

Il riait le misérable, en songeant au résultat de cet incendie.

Son frère ruiné ne pourrait plus songer à se marier et alors la jeune fille, qui ne devait l’aimer que parce qu’il était riche, serait bien forcée de l’accepter, lui, pour son époux.

Quelle âme vile !

Il fut troublé dans ses réflexions par les cris de au feu ! au feu !

Un homme revenant de Chateauguay avait aperçu les flammes.

Sachant que les bâtisses qui brûlaient appartenaient à un Julien, il s’empressa de venir les en avertir.

On sait quel fut le résultat de cet in-