Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/27

Cette page a été validée par deux contributeurs.

et qu’il répondrait ensuite à la demande de son ami.

Gendron en arrivant chez lui, ce soir là, était quelque peu ému.

Il l’aimait bien sa chère Alexina, il l’aimait de cet amour qu’a tout bon père ; amour secret, caché, mais qui n’est pas le moins fort.

Et il craignait que sa fille n’aimât ce misérable Pierre.

Rendu chez lui, il parla à sa femme de la demande qui lui avait été faite.

La mère Gendron, ne connaissant pas tous les défauts de Pierre, trouva qu’un mariage entre ce dernier et Alexina, serait tout à fait convenable.

L’idée de voir son épouse parler de la sorte, effraya davantage le père Gendron.

Il ne dormit pas de la nuit.

De bonne heure le matin il était debout.

Alexina qui, comme je l’ai déjà dit, était une jeune fille travaillante se leva quelques instants après son père.

Gendron était assis auprès du poêle qu’il venait de remplir de bon bois et qui