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C’est que la population d’alors était moins considérable qu’elle ne l’est à présent et que les moyens de communication avec Montréal et ailleurs, qui amènent en cette ville un grand nombre de touristes et de voyageurs, n’existaient pas dans le temps.

Beauharnois ne recevait alors, que la visite des gens qui travaillaient dans les chantiers d’Ottawa et qui s’arrêtaient souvent, en cet endroit, pour se procurer des provisions et de la boisson.

Au nombre des quelques habitants qui vivaient à Beauharnois en 18…, se trouvaient deux bons et braves cultivateurs : l’un se nommait Jean Julien, l’autre, Alexis Gendron.

Jean Julien pouvait avoir une cinquantaine d’années. Il était marié depuis vingt-cinq ans, environ. Son épouse Fanchine Marchand avait bien quarante-cinq ans. C’était un modèle de femme par sa propreté et son activité.

Alexis Gendron, lui, avait cinquante-quatre ans.