Page:Morissette - Le fratricide, 1884.djvu/169

Cette page a été validée par deux contributeurs.

IV


La gaieté était disparue chez François.

Aux repas à peine s’échangeait-il quelques paroles. Frédéric et Albertine avaient l’air de deux condamnés à mort. La tête basse, n’osant se regarder l’un l’autre ; c’était quelque chose de navrant de les voir.

Cela dura deux jours. Le matin du troisième jour, Albertine brisée par tant d’émotions ne put se lever.

François envoya chercher le docteur Rousseau, qui vint immédiatement voir la jeune fille. Après quelques questions posées à la mère de celle-ci, il dit en riant que la maladie n’était pas grave et que le remède qu’il allait donner serait très-efficace.

Le docteur se rendit au salon et fit mander Frédéric.

— Mon ami, dit le docteur Rousseau, Albertine est malade et c’est de votre faute ; il vous faut m’aider à la guérir.