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puis Frédéric annonça à son patron son intention de le quitter prochainement.

François ne s’attendait pas que l’affaire prendrait cette tournure. Cependant il se remit bientôt de sa surprise et répondit à Frédéric :

— Je regrette beaucoup la détermination que vous avez prise ; j’avais l’intention de vous prendre comme associé au mois de mai prochain.

En entendant ces paroles, Frédéric resta tout décontenancé. Il demeura quelques secondes avant de répondre, mais une idée lui traversa l’esprit : que lui servirait d’être l’associé de M. Bouchard si Albertine devait épouser un autre que lui.

François comprit l’hésitation qu’éprouva le jeune homme, il comprit aussi la raison de sa réponse : Frédéric refusait l’offre de son patron.

Le père d’Albertine demanda au jeune homme d’attendre encore quelques jours avant de prendre une décision finale. Frédéric consentit à se rendre au désir de Bouchard.