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III


Valin était un jeune homme de vingt-quatre à vingt-cinq ans. Il venait d’être reçu avocat. Il appartenait à une famille assez bien posée pour aider au jeune avocat à se faire une clientèle capable de le faire vivre à l’aise.

C’était donc un parti avantageux, et le pauvre Frédéric avait bien raison de craindre sa présence.

Albertine paraissait, gaie. Naturellement sa joie augmentait encore la douleur qu’éprouvait Frédéric.

François Bouchard s’était aperçu de ce qu’éprouvait son employé, et avait regardé son épouse afin de le lui faire remarquer, mais il n’en eut pas la peine. La mère d’Albertine suivait attentivement Frédéric, et dois-je le dire, il vint un moment où ses yeux se voilèrent de larmes.

Elle essaya un moyen de mettre un terme aux souffrances du jeune Martel, en lui proposant de faire un peu de musique