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Il n’avait jamais parlé de son amour à la jeune fille.

Il est vrai qu’il passait tous ses moments de loisir dans la demeure de son patron ; qu’il saisissait toutes les occasions d’être agréable à la jeune fille ; mais ce n’était pas suffisant pour qu’Albertine, si toutefois elle l’aimait, n’encourageât pas les avances d’un autre jeune homme.

Frédéric n’avait pas une goutte de sang dans la figure ; il dut s’appuyer sur le dos d’une chaise, pour ne pas tomber. Cela se passa en moins d’une minute. Il se disposait à se retirer, lorsque Albertine se rendit au-devant de lui et le conduisit auprès du jeune homme qu’elle lui présenta sous le nom de Joseph Valin.