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Dans les premiers temps que Frédéric passa chez Bouchard, il avait l’habitude de se rendre au salon et de rester quelques heures à faire de la musique avec Albertine, en compagnie du père et de la mère de la jeune fille.

On chantait, on jouait et le temps passait on ne peut plus agréablement.

François prenait un bien vif plaisir à faire venir Frédéric dans le salon et à le faire rencontrer avec sa fille.

Ignorait-il quel serait le résultat de ces rencontres répétées, ou, le sachant, trouvait-il que le jeune Martel était un parti avantageux pour Albertine ? Mystère que nous tâcherons d’éclaircir en temps et lieu.

Les choses allaient ainsi depuis six mois ; un dimanche, lorsque Frédéric entra chez son patron, après les vêpres, il trouva dans le salon un jeune homme en compagnie d’Albertine.

On se figure facilement la douleur qu’il ressentit. Et pourtant il devait s’y attendre.