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que le magasin de mon ami François n’était pas aussi considérable que celui des gros marchands de Québec, actuellement. Mais il avait un assortiment assez varié, qui lui était suffisant dans les circonstances.

Le mariage de François Bouchard fut béni par la naissance d’une enfant, une belle petite fille qui reçut au baptême le nom d’Albertine.

Dire que la petite Albertine fut aimée, choyée, dorlotée, c’est perdre son temps. Car, je le demande ici aux pères et mères de famille, aux grands-pères et grand’mères, aux oncles et aux tantes mêmes, quel est celui ou celle d’entre eux qui n’aime pas son enfant, ou l’enfant de son frère ou de sa sœur.

On aimait la petite Albertine, on l’adorait même. La grand’mère disait à sa fille, tu la gâtes et elle de son côté satisfaisait au moindre caprice de sa petite fille.

Albertine grandit entourée des soins et des caresses de toute la famille. La mère