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mariait. La nouvelle Dame Bouchard était assez jolie. Elle se nommait Martine Beaudoin et pouvait avoir lors de son mariage une vingtaine d’années.

Son père Alexis Beaudoin était employé à la fabrique de meubles de M. Vallière sur la rue Saint-Valier. Il avait un bon salaire et il vivait bien.

Le mariage de François Bouchard et de Martine Beaudoin se fit sans éclat.

François n’était pas riche, puisqu’il ne gagnait que six piastres par semaine ; il ne voulait pas faire trop de dépenses pour son mariage, afin de conserver les petites économies qu’il avait faites, pour mettre à exécution un projet qu’il avait formé et qui était ni plus ni moins celui de prendre un jour magasin pour son propre compte.

Un an plus tard, François Bouchard avec l’aide de son beau-père, ouvrait un magasin de marchandises sèches sur la rue des Fossés, au coin de la rue du Pont, justement à l’endroit où se trouve aujourd’hui le magasin de M. Rochette, cordonnier.

Il ne doit pas être nécessaire de dire,