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PROLOGUE

Le prêtre continua de prier pendant quelque temps encore.

Pendant ce temps là, le malade songeait.

Il pensait à son enfance, à sa bonne mère et aux recommandations qu’elle lui faisait quand il était petit.

Il pensait à la plus belle partie de sa vie et la comparait à l’existence qu’il avait menée, depuis le jour où il était entré dans la voie du vice.

Que de fautes au commencement, que de crimes plus tard.

Dieu écoutait la prière du prêtre et touchait de sa grâce le malheureux que la mort attendait.

Des larmes vinrent aux yeux du malade, et il pleura sur ses fautes, sur ses crimes.

L’action qu’il venait de commettre, en jetant au loin le crucifix que le prêtre lui avait présenté, lui causait surtout, une douleur amère.

Ne voyant pas le curé auprès de lui, il regarda de tous côtés, pour voir s’il avait quitté la maison.

Il l’aperçut à genoux, au milieu de la