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LE FRATRICIDE

d’Arthur une douleur impossible à décrire, elle s’attacha, à la vie, pour ses enfants.

Je dirai de suite qu’elle les éleva chrétiennement.

Malgré des offres avantageuses qui lui furent faites, elle refusa toujours de se marier de nouveau.

Elle mourut à l’âge de quarante ans.

Quant à Pierre Julien, il se rendit, après son crime, dans les chantiers d’Ottawa où il travailla pendant plusieurs années. Mais, s’il avait échappé à la justice humaine, la justice divine eut son cours.

Un jour il eut une jambe et un bras de cassés par la chute d’un arbre, or comme il ne pouvait plus travailler, il se vit forcé de mendier. Il vécut misérablement dans plusieurs endroits de la province de Québec et finalement vint à Beauharnois, où il mourait quatre ans après son arrivée en cet endroit.

Je n’ose terminer ce petit roman sans dire que Latreille, Belleau et Touchette revinrent à Montréal où ils formèrent une association de voleurs qui dévastèrent cette