douloureuses qui traversèrent l’esprit du malheureux, lorsqu’il franchit l’espace qu’il y avait entre son cachot et l’endroit où il devait recevoir son châtiment.
Était-il possible que la société, non contente de l’éloigner de son sein, exigeait encore pareil supplice ?
Quelles tortures n’allait-il pas endurer ?
— Maudits soient donc ceux qui causèrent ma perte !
Maudite soit la loi qui me fait le jouet d’êtres sans cœur !
Maudits soient ceux qui, sous prétexte de faire exécuter cette loi, vont mettre ma chair en lambeaux, me faire endurer des souffrances atroces !
Maudits soient ceux qui m’ont donné le jour !
Maudit, maudit, moi-même !
Ainsi pense le malheureux Julien.
La rage est dans son cœur. Il voudrait avoir en son pouvoir le monde tout entier, pour l’écraser sous ses pieds. La haine qu’il ressent maintenant pour ses sem-