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ter à la révolte et les faire battre ensuite ; peut-être y regarderaient-ils deux fois avant de faire appliquer ce supplice digne des temps barbares.

Que de changements ne ferait-on pas ? Et ces changements seraient tout autant en faveur des gens respectables que des forçats eux-mêmes.

En effet, croit-on que la conduite de certains gardiens qui mènent les prisonniers comme des animaux ni plus ni moins, croit-on que cette discipline que l’on donne aux forçats, les fasse devenir meilleurs ? Si réellement on le pensait, il serait facile de démontrer le ridicule d’une pareille idée, par des centaines d’exemples.

C’est un fait reconnu que celui qui a le malheur d’être fouetté, surtout comme on le fait dans certains pénitenciers, cesse d’être homme pour ne devenir qu’une brute.

Il était dix heures moins un quart quand on vint chercher Pierre Julien pour le conduire au lieu du supplice.

Qui pourrait dire les pensées sinistres et