complir des plans infernaux, et ils combinent tous ensemble quelques nouveaux crimes qu’ils réussissent bien souvent à mettre à exécution quand ils sont revenus prendre leur place dans la société.
Il y avait à peine six mois que Julien était au pénitencier, que déjà il ne le cédait en rien au cynisme de ses compagnons.
Loin de regretter sa conduite passée et principalement l’action qui l’avait menée où il était, il s’en faisait gloire. Et voilà le sort de tous les condamnés.
Pierre se moquait de la malédiction que son père lui avait lancée en le chassant et il se promettait déjà, quoiqu’il eût quatre ans et demi de détention à faire, de se venger sur son frère et sur Alexina, de ce dont il était le seul coupable.
Comme ses compagnons plus avancés que lui dans le vice, il maudissait Dieu et les hommes.
Je ne m’arrêterai pas à raconter la vie de Pierre Julien pendant les cinq ans qu’il passa à Kingston. D’ailleurs chaque jour se ressemble, pour les malheureux