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nottes sans qu’ils osassent dire un seul mot. Ils ne pouvaient s’expliquer comment Fisherman et la police avaient eu vent de l’affaire. Une même pensée traversa leur esprit : c’était Pierre Julien qui les avait trahis. Mais au même instant, ils entendirent marcher dans le passage.

La police sachant qu’ils devaient être quatre, se douta que celui qui arrivait était un complice qui avait été laissé dehors pour donner l’éveil, et prit les moyens de l’arrêter. Fisherman souffla la chandelle et un agent alla se placer près de la porte.

Pierre apparut bientôt et entra dans le magasin. Après avoir écouté pendant quelques secondes, n’entendant rien, il se décida à parler :

— Es-tu là Belleau ? dépêchez-vous, j’entends quelqu’un qui…

Il ne put terminer sa phrase, une main venait de l’empoigner au collet. En se sentant saisi, Pierre se mit à se débattre afin de se sauver. Il y aurait peut-être réussi, n’eut été l’arrivée d’un second agent qui aida au premier à le maîtriser.