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tuait facilement dans son nouveau métier.

Enfin, les voilà tous les quatre au coin de la rue Saint-Paul ; ils regardent de tous côtés, mais ne voient rien naturellement, puisqu’il fait noir comme dans un four. Ils écoutent attentivement, mais n’entendent que le bruit de la tempête qui sévit dans toute sa fureur.

Ils avancent jusqu’en face du magasin de Fisherman. À côté de la maison, il y avait un passage étroit qui conduisait dans la cour. Après avoir donné leurs instructions à Pierre Julien qui devait rester dans la rue à l’entrée du passage, Latreille, Touchette et Belleau s’élancèrent vers la cour. Belleau tira la clef de sa poche et ouvrit la porte du magasin. En même temps, Belleau dit à ses compagnons de prendre leur couteau dans leur main ; il était certain qu’il n’y avait personne dans le magasin, mais la précaution est la mère de la sûreté.

Leur couteau à la main, tous trois entrèrent dans le magasin. Ils se dirigèrent vers l’endroit où se trouvaient les montres