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1856, les commères d’aujourd’hui le répètent. C’est toujours la même routine.


IV.


Après leur mariage, M. et Mde Langlois allèrent demeurer sur la rue du Roi, entre la rue de la Chapelle et du Pont, dans un joli petit logement. L’ameublement ne laissait rien à désirer. Sofa et chaises en noyer noir, avec sièges et dos recouverts en crin. Magnifique buffet, bien garni de belles vaisselles ; belles tables de salon et de salle à dîner, etc., enfin rien ne manquait.

Trois, six, quinze mois se passèrent dans le plus parfait bonheur. Rien de plus beau que cet accord ; c’était à envier. Faut dire aussi, que la naissance d’une jolie petite fille était venue combler les vœux des jeunes époux. Les commères qui avaient prédit un malheur continuel, commençaient à se mordre les pouces. Hélas ! ce grand bonheur devait avoir un terme.

Un soir du mois d’août 1857, à minuit, Marie-Louise attendait en vain son époux.

Dans ce temps là, les magasins fermaient à dix heures, onze heures et même à minuit tous les soirs. Hypolite avait la bonne habitude de se rendre directement chez lui, aussitôt le magasin fermé. À ses amis qui voulaient absolument l’amener