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Le temps passait vite.

La date fixée pour le mariage arrivait, encore deux ou trois jours et Marie-Louise Marcotte allait devenir madame Henri Frenette.

On devait signer le contrat de mariage le soir.

Qu’avait fait Lucien pendant ce temps ?

Comme bien on le devine, le malheureux jeune homme avait souffert le martyre. Il n’avait vu Marie-Louise que trois fois durant ce mois, et chaque fois, la jeune fille lui avait parlé de son mariage, en laissant voir toute la joie qu’elle ressentait de cet heureux évènement.

La dernière fois qu’elle lui avait parlé, elle l’avait averti qu’il devait se préparer à être garçon d’honneur.

Lucien, en entendant Marie-Louise formuler cette demande, devint horriblement pâle. La jeune fille s’en aperçut et regretta sa malice.

Le jeune homme se remit bientôt et répondit qu’il était impossible d’acquiescer à sa demande.

Marie-Louise ne lui en parla plus. Quelque temps après, Pierre Marcotte avertit son employé qu’il devait signer le contrat ; comme un ami de Marie-Louise, avait-il ajouté en souriant.

Le notaire est arrivé.

Pierre Marcotte, son épouse, sa fille, Henri Fre-