merveilleux : l’élevage du renard argenté, si recherché par les élégantes de tous les pays, qui donne à cette petite province environ dix millions de francs par année.
Voici donc les trois régions côtières que visitèrent les hardis explorateurs dont nous parlions au début de ce petit livre, avant de s’aventurer vers le mystérieux inconnu des terres intérieures… Mais le grand Fleuve les tentait — irrésistiblement — et bientôt, tant à pied qu’en canot, ils le remontèrent jusqu’au cap majestueux de Québec, puis jusqu’aux rapides qui les arrêtèrent à Hochelaga, le Montréal d’aujourd’hui
Maintenant, les noires forêts qui durent, jadis, remplir de crainte et d’émoi les âmes des premiers navigateurs, ces savanes, ces plages désertes, ont cédé la place à des fermes fertiles et à d’innombrables et prospères cités.
Berceau de notre civilisation, l’incomparable province de Québec sait aujourd’hui harmoniser les fièvres de la vie moderne avec les pittoresques souvenirs de ses glorieuses premières armes. Les gratte-ciel y voisinent avec les châteaux des gouverneurs français, les automobiles trépident sous des portes-cochères où grondèrent les carrosses de grandes dames à mouches et en poudre, le wattman du tramway attrape le piéton avec des mots savoureux que ne dédaignait pas Molière… Captivants parallélismes pour l’historien et le voyageur !