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« … Enfin, l’Océan Pacifique étala ses flots azurés sous les yeux émerveillés de La Vérendrye. »

York, renferme dans les pierres de ses vieilles maisons comme dans l’acier de ses skyscrapers matière à bien des poèmes, à mille études historiques, et l’économiste et le sociologue voient, dans ce creuset où deux races se sont enfin harmonieusement fondues, le plus captivant des problèmes.

Mais nous devons nous borner à la brève énumération des explorations et des voyages français que nous impose notre titre. Il suffit d’avoir essayé de démontrer avec quelle ferveur l’âme française a continué de vivre dans la petite bourgade indigène d’Hochelaga, dans Ville-Marie, dans Montréal…

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Vers 1650, sous l’administration de Pierre de Voyer, vicomte d’Argenson, les découvertes furent portées, d’un côté, au delà du lac Supérieur, chez les Sioux, et de l’autre, chez les Esquimaux, dans la Baie d’Hudson.

C’est aussi vers cette époque que, le 17 juin 1659, arrivait à Québec, « au bruit des cantiques, des clochers et du canon, » le premier vicaire apostolique du Canada, François de Laval de Montigny.

Il convient de citer ici l’émouvante description que fait de cet événement un historien contemporain, l’abbé Groulx : « Il arrive à la veille de 1660, au plus fort de la terreur iroquoise. Mal fondée, mal soutenue par les Compagnies égoïstes, la Nouvelle France hésite, depuis cinquante ans, entre la mort et la vie. L’arbrisseau a été jeté sur la rive nouvelle… Quand l’illustre immigrant remonte le fleuve, on se figure aisément sous quelle image lui apparaît le pays.